Kinésithérapeute, un métier prometteur mais pénurie de kinésithérapeutes indépendants

  Le kinésithérapeute occupe une place prépondérante et spécifique dans les soins de santé. Il traite et rééduque, au moyen de diverses techniques (massage, gymnastique médicale...) les affections osseuses, musculaires et/ou articulaires du corps humain pour optimiser la motricité du patient.

Mais il joue également un rôle éducatif en termes de prévention et depromotiond’une activité physique préservant la santé. Notons que son travail est généralement lié à une prise en charge sur base d’une prescription médicale.
La Belgique compte 29.000 kinés agréés et disposant d’un visa (source: www.health.belgium .be), dont 9.174 en Wallonie. La profession de kinés’exerce dans un contexte de maîtrise des coûtsdesanté.Conséquence: il y a une limitation d’accèsà la profession en tant qu’indépendant (numéro INAMI) avec un maximum de 180 nouveaux numéros pour la Fédération Wallonie-Bruxelles par an. Ces dernières années, en moyenne, 183 diplômés belges sont sortis des hautes écoles et universités francophones.
Sur le plan des opportunitésd’emplois, entre avril 2011 et mars 2012, le Forem a diffusé 808 opportunités d’emploi pour le métier de kinésithérapeute, dont 308 concernaient un travail en Wallonie. Ces propositions émanaient principalement du secteur de l’action sociale et de la santé;unepartimportante(29 %) concernait des emplois indépendants, avec une proportion de 12 % de temps plein. A l’inverse, en juin 2012, 134 demandeurs
d’emploi inoccupés sont inscrits en tant que kiné.
Si le métier de kiné était repris parmi les fonctions critiques du Forem l’an passé, notamment en raison des difficultés de recrutement énoncées par plusieurs employeurs pour pourvoir aux remplacements, de la pyramide d’âge de la profession et du vieillissement de la population, on ne peut cependant pas parler de pénurie, selon le Forem. Un avis que ne partagent pas nécessairement les kinés sur le terrain. “Quand je pars en vacances, je cherche pendant 6 mois après un remplaçant”, explique Yves Ralet, Secrétaire Général de l’Union des Kinésithérapeutes francophones et germanophones de Belgique. “Il y a, je pense, une réelle pénurie de kinés indépendants: on n’en trouve tout simplement pas. J’ai finalement pu m’arranger avec un collègue: quand on part en vacances, on se remplace l’un l’autre. La pyramide des âges aura aussi des effets.
Au sein de notre association, on prévoit, cette année, que 250 kinés vont partir à la retraite. Je ne sais pas comment ils vont être remplacés”,
conclut-il.

Source: Sudpresse édition du 06 juillet 2012. Rubrique: métier de la semaine, Auteur: LAURENCE BRIQUET
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