L'EKC manque sa cible

 L'ABSYM contre l'accès libre à l'EKC et surtout à l'acte de kinésithérapie sans prescription.

L’examen du patient par le kinésithérapeute à titre consultatif censé rapprocher les points de vue entre MG et kinés et affiner le diagnostic des médecins traitants manque sa cible. Depuis son introduction en 2002, il n’est attesté en moyenne que 10.000 fois sur 37 millions de prestations.

Mieux définir l’éventuelle nécessité d’un traitement kinésithérapique et, par là même, renforcer le dialogue entre MG et kinés : tel était l’objectif, en 2002, de l’EKC (examen du patient par le kinésithérapeute à titre consultatif), prescrit, comme tous les actes des kinés, par le médecin traitant avant qu’un éventuel traitement ne soit prescrit. « Un objectif noble qui passe à côté de son objectif »

Pour preuve, ce numéro de nomenclature est peu attesté : 10.000 fois par an en moyenne sur un total de 37 millions de prestations. Un chiffre en baisse constante entre 2002 (11.431) et 2008 (8.783) en dépit d’une nette remontée en 2009 (10.537). « Dans la pratique, tout ceci est considéré comme très pesant » : d’abord aller chez le médecin pour obtenir une prescription d’EKC, ensuite aller chez le kiné pour l’examen et puis retourner chez le médecin pour la prescription d’un traitement. Et retourner chez le kiné.»

Accès libre à l’EKC  et surtout à l’acte de kinésithérapie sans prescription  … le vœu du syndicat de kinés flamands ; initiative pas très appréciée de l’ABSYM et dénoncée par l’UKFGB.

«Les généralistes ont du mal à comprendre l’intérêt d’un tel examen et craignent par ailleurs la concurrence, souligne le Dr Piet Vendenbussche dans la même enquête. Toutes les semaines nous sommes confrontés à au fait que des patients sont souvent encouragés, de manière inappropriée par des kinés à demander une radio supplémentaire ou l’avis d’un spécialiste sans que le généraliste ne soit impliqué. » A moins que ce soit, comme l’affirme le Dr Van Linden, la difficulté du MG de trouver son chemin dans les plaintes liées à l’appareil locomoteur. D’où l’idée de prévoir un examen annuel préventif chaque année chez le kinésithérapeute dont le rapport serait envoyé à titre consultatif au MG. Soumis à un sondage en ligne, les kinés se prononcent à 70% pour un accès libre à l’EKC… "

Source: Journal du Médecin 12.01.2011