L’œil écoute, l’oreille voit

DOSSIER

Auscultation pulmonaire, échographie thoracique, contributions respectives en kinésithérapie respiratoire

L’avènement de l’Echographie Thoracique - ET en Kinésithérapie Respiratoire – KR est relativement récente en milieu hospitalier et particulièrement dans les unités de soins intensifs où elle trouve ses principales indications. Les publications évaluant les performances de l’ET donnent naturellement lieu à des comparaisons avec les clichés radiographiques – RX,  la Résonance magnétique – RMN, la tomodensitométrie -  CTscan, et l’Auscultation pulmonaire – AP. Les scores de l’Auscultation Pulmonaire pratiquée par les kinésithérapeutes  s’avèrent significativement les plus faibles en termes de précision et de reproductibilité inter- et intra-personnelles. Le présent travail tente d’en identifier les causes. De l’analyse de la littérature stéthacoustique, il ressort que cette expertise déficiente résulte de quelques facteurs cruciaux : 1. du manque d’uniformisation de la nomenclature actualisée et de sa non-observance, 2. de la confusion dans l’interprétation des termes de la nomenclature, 3. d’un enseignement peu structuré , 4. du manque d’expertise clinique. Pour tenter de remédier à ce constat, les auteurs proposent de structurer l’enseignement de l’AP qui inclut dans un ordre logique : 1. Les notions élémentaires de physique acoustique, 2. La définition psychoacoustique des bruits respiratoires - BR en termes de genèse, transmission et interprétation clinique, 3. L’affichage dynamique simultané sonore et visuel (phonopneumographies temporelle et spectrale) des BR et du tracé ventilatoire, 4. Des exercices pratiques sous guidance. Les auteurs comparent les contributions respectives de l’ET, où l’information anatomique prévaut, et de l’AP qui s’en distingue par une information clinique instantanée prévalente. Conclusion : ET et AP  sont complémentaires dans l’appréciation loco-régionale des atteintes structuro-fonctionnelles pulmonaires. L’auscultation conserve sa pertinence en raison de sa richesse sémiologique qui enrichit le bilan kinésithérapique.

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