Nous, acteurs de 1ère ligne, ne bénéficions d’aucune distribution de matériel de protection

A l’attention de tous les Ministres de la santé 

Le secteur de la kinésithérapie a été appelé à poursuivre ses traitements indispensables.

« Nous, acteurs de 1ère ligne,  ne bénéficions d’aucune distribution de matériel de protection » 

Tous nos patients soignés sont considérés comme suspects puisque le dépistage ne se réalise plus que pour les patients symptomatiques se présentant à l’hôpital. 

Depuis le début de cette crise sanitaire le secteur extra-muros réclame du matériel de protection, le gouvernement nous a promis des masques mais c’était un leurre, et nous savons aujourd’hui que la priorité à été donné aux hôpitaux, ce qu’on peut comprendre mais en délaissant complètement le secteur de la première ligne sauf peut-être les médecins qui peuvent désormais consulter par téléphone !!!! 

Dans ses recommandations, le SPF santé, déclare que les kinésithérapeutes peuvent poursuivre leur activité pour les cas indispensables en prenant toutes les précautions d’hygiène et de protection » 

Nous trouvons tout à fait inacceptable de devoir acheter notre équipement de protection soumis à de forte spéculations., Ce matériel est en pénurie et est très onéreux pour les prestataires. Nous sommes des vecteurs potentiels de contamination, nous devons travailler avec des gants, masques, désinfectants hydroalcooliques pour les mains et les surfaces, en cas de patients suspects des bonnets, combinaisons et lunettes. 

Notre secteur ne peut consulter par téléphone, nous devons continuer à prodiguer des soins à nos patients souvent âgés, fragilisés et polypathologiques, en prenant toutes les précautions nécessaires pour nous protéger tous. 

Nous revendiquons une distribution juste et équitable du matériel de protection pour TOUS les collègues qui restent actif sur le terrain afin de réduire le risque d’une détérioration de l’état de santé de leurs patients.

Nos autorités en charge de la santé ont le devoir de protection de leurs soignants et de leurs patients, les kinésithérapeutes se sentent délaissés, oubliés, abandonnés ; pourtant la situation est grave et la pandémie risque de durer … 

L’Union des Kinésithérapeutes de Belgique