Spécial élections : Que pensent vos partis politiques de la kinésithérapie et de son rôle dans les soins de santé ?

Dans le cadre des élections communales du 14 octobre, nous avons pensé que vous seriez certainement intéressés de savoir ce que les partis politiques pensent de notre belle profession et du rôle que doivent jouer les kinésithérapeutes dans la santé.
Nous avons envoyé un courrier à chaque président de parti en leur demandant de clarifier leur position.
Voici donc les réponses*** qui nous sont parvenues en espérant qu’elles vous seront utiles dans les choix que vous aurez à faire ce dimanche 14 octobre 2018.

Bon vote et l'UKB restera attentive aux différents engagements annoncés !

Question 1 : La formation de base du kinésithérapeute en Belgique tend à devenir une formation durant laquelle les étudiants sortent avec une spécialisation (cf. article sur la formation ci-joint). Ils s'enferment donc dans des domaines qui ne répondent pas nécessairement aux besoins du terrain. Pour changer de spécialité, il leur faudra repasser par une formation souvent équivalente à 60 crédits (une année universitaire). Il n'y a pas de place, dans ce modèle, pour les kinésithérapeutes souhaitant acquérir plusieurs compétences transversales, ce qui est pourtant recommandé par la WCPT et plus que nécessaire sur le terrain. Le bon sens, confirmé par plusieurs experts, veut que le taux de spécialistes ne dépasse pas les 15 à 20% du total des kinésithérapeutes en exercice.
Votre parti partage-t-il cette grille de lecture? Comment votre parti voit-il l'enseignement de base des kinésithérapeutes?

Question 2 : L'UKB souhaite une meilleure implication des kinésithérapeutes dans la lutte des conséquences négatives résultant de l'accroissement des maladies chroniques et du vieillissement de la population. Nous avons insisté pour que le Conseil fédéral de la Kinésithérapie (CFK) adopte un avis suggérant que l'exercice physique adapté soit introduit dans les trajets de soins pour les personnes atteintes du diabète de type II (décembre 2017). Nous nous réjouissons qu'une première ébauche d'activité physique fût adoptée et entrée en vigueur le premier mai dernier. Nous ne comprenons pas pourquoi une telle démarche n'a pas été réalisée par le CFK plus tôt et pourquoi les kinésithérapeutes sont si peu impliqués dans les trajets de soins et les projets de soins intégrés ciblant les maladies chroniques
Quel rôle votre parti voit-il pour les kinésithérapeutes dans la gestion des maladies chroniques et du vieillissement de la population ?

Question 3 : Un Ordre de la kinésithérapie est susceptible d’apporter une gestion plus efficace et une meilleure sécurité pour le patient que la situation actuelle. Un cadastre serait établi de manière précise et mis à jour quotidiennement. Les besoins seront ainsi mieux définis. Les pratiques frauduleuses et anti-déontologiques, mieux combattues. Les guides de bonnes pratiques seront mieux diffusés et misent en pratique. L’Ordre est financé par la profession déchargeant ainsi l’État. Lors de l'inauguration de nos nouveaux locaux à Charleroi en 2016 que nous avions placés sur le thème de la nécessité d'un Ordre, le Secrétaire Général du Conseil de l'Ordre français avait fait le déplacement pour nous expliquer toutes les avancées dont ont bénéficié les professionnels et les patients grâce à leur action.
Votre parti est-il favorable à la constitution d’un Ordre de la kinésithérapie ?

Question 4 : Les francophones souffrent d’une mauvaise représentation au sein de l’INAMI. L’écrasante majorité de la seule association représentant les intérêts du secteur est néerlandophone (plus ou moins  4/5). De ce fait, les francophones n’ont pas les moyens de faire entendre leurs sensibilités.
Votre parti est-il prêt à changer le système en place actuellement afin que les francophones soient mieux représentés à l’INAMI ?

Question 5 : Actuellement, le système de conventionnement des kinésithérapeutes est à l’origine d’une double discrimination :
a) les patients qui sont soignés par un prestataire non conventionné sont remboursés 25% de moins que s’ils l'étaient par un kinésithérapeute conventionné.
b) Contrairement aux médecins ou aux dentistes, les kinésithérapeutes ne peuvent se conventionner partiellement (suivant un lieu ou un horaire).
Votre parti est-il prêt à soutenir le projet de loi qui sera présenté prochainement à la Chambre des Représentants ?

>Réponse de Défi

>Réponse du PS

>>courrier du PS

>Réponse de Ecolo

>Réponse du Cdh

>>interpellation du Cdh

>> réponse de la Ministre à l'interpellation du Cdh

***Pas de réponse du MR