AKB-Cartel: ENSEMBLE pour une défense professionnelle efficace
ENSEMBLE pour une défense professionnelle efficace.
Les présidents veulent aller de l’avant
La fusion de AKB et du Cartel des kinésithérapeutes se pointe à l’horizon.
Tel est le message qui ressort de l’interview des présidents de l’AKB et du Cartel des Kinésithérapeutes. Jules Schiemsky et Luc Lemense reviennent à la veille des élections – sans duel – sur la coopération réussie des derniers mois.
Ils abordent également l’avenir plein de confiance en ce qui concerne toutes les décisions futures prises en commun.
L’AKB et le Cartel des Kinésithérapeutes semble aujourd'hui collaborer étroitement.
Quel a été le début de cette coopération ?
Luc Lemense:
Depuis déjà longtemps beaucoup d’administrateurs des deux associations ont réalisés qu’une collaboration étroite était nécessaire pour arriver aux meilleurs résultats en matière de défense professionnelle. Nos membres demandent aussi une collaboration plus dynamique pour la kinésithérapie.
Jules Schiemsky: Cette collaboration se concrétisait pour la première fois dans le projet « promotion de la qualité », que les deux associations ont préparé et déposé ensemble, suite au refus par les mutualités de la proposition sur l’accréditation. Le projet « promotion de la qualité » a été approuvé et soutenu financièrement par le gouvernement. L’on dispose de deux ans pour réaliser une nouvelle forme « d’amélioration de la qualité » avec une valorisation pour chaque kinésithérapeute qui adhère volontairement au système.
«Il reste effectivement beaucoup à faire: les honoraires restent totalement insuffisants, la charge administrative est élevée, la nomenclature ne fonctionne pas et le statut social est trop faible… »
Luc Lemense
L’impulsion était donnée. Quelles initiatives ont été prises ultérieurement?
Jules Schiemsky:
En vue de la nouvelle convention M.08, les négociations avec les organismes assureurs ont démarrées en 2007. Durant toute l’année, l’AKB et le Cartel des Kinésithérapeutes ont préparé d’une seule et même voix les réunions de la commission de convention pour défendre la kinésithérapie.
Luc Lemense :
L'expérience nous montre que les organismes assureurs collaborent déjà depuis plusieurs années au sein de l’Agence Inter Mutualiste (AIM). Dans une structure commune avec du personnel, des bases de données et des analystes, ils puisent les données pour défendre, de façon optimale, les intérêts de leurs membres. A quelques exceptions près, ils s'expriment d'une seule voix. Il était grand temps pour nous de faire la même chose. Nous formons un petit groupe de dispensateurs de soins qui est toujours mis sous pressions. L'Union doit faire la force.
Nous avons vu pour la première fois une convention (M.08) autre que les précédentes.
Est-ce le résultat de la nouvelle collaboration ?
Luc Lemense:
Effectivement, pour la première fois, les deux associations sont présentées aux négociations « en bloc ». Nous avions convenu à l'avance d’une stratégie et des revendications. Ensuite, nous avons dénoncé la convention pour mettre la pression et nous avons communiqué à tout niveau ce message. Chaque administrateur du Cartel et de l'AKB s'est engagé pleinement dans cette voie.
Jules Schiemsky:
Pour la première fois, la convention se rapproche plus d’un accord, avec des conditions et des dispositions suspensives s’étendant sur plusieurs années concernant l’augmentation des honoraires, le statut social, le financement des associations professionnelles et l'amélioration de la qualité. Globalement, c’est un premier pas important vers une revalorisation de la kinésithérapie, parce qu’il reste beaucoup à faire.
Luc Lemense :
Il reste effectivement beaucoup à faire: les honoraires restent totalement insuffisants, la charge administrative est élevée, la nomenclature ne fonctionne pas et le statut social est trop faible.
En juin, des élections sont prévues pour les associations professionnelles représentatives des kinésithérapeutes. Le duel va-t-il à nouveau éclater entre l’AKB et le Cartel ?
Jules Schiemsky:
Non, aucun duel n’aura lieu et d’ailleurs, il n’y aura pas d'élections: l’AKB et le Cartel des Kinésithérapeutes se sont portés candidats en tant que groupe unique : « Association AKB - Cartel des Kinésithérapeutes ». Après la fermeture des listes pour la déposition des candidatures, seulement un groupe est apparu, « l'Association ». Par conséquent les élections ne seront pas organisées. Comme déterminé légalement, les mandats ont été remplis d'avance sur une base de concertation entre les deux associations. Chaque association conserve les mêmes mandats que les quatre dernières années et place le meilleur homme à l'endroit le plus adéquat.
Luc Lemense:
Avec l'harmonie qui a grandi, aussi bien au cours de l'élaboration du projet de promotion de la qualité que lors de la préparation de la nouvelle convention, il semblait inutile pour les deux parties d’aller à nouveau se battre dans certains commissions, pour un siège en plus ou en moins. De plus, une campagne électorale coûterait pour chaque association entre 40 et 50.000 euro. Cet argent est nettement plus utile à la défendre des intérêts de nos membres mutuels.
« Aucun duel n’aura lieu et d’ailleurs, il n’y aura pas d'élections: l’AKB et le Cartel des Kinésithérapeutes se sont portés candidats en tant que groupe unique : « Association AKB - Cartel des Kinésithérapeutes ».
Jules Schiemsky
Comment voyez-vous l'avenir ? Quelles sont les étapes suivantes ?
Luc Lemense :
Nous voyons l'avenir ensemble. Le Cartel et l’AKB mènent actuellement les négociations d'une façon très positive ayant pour but de fusionner en une grande association. Les cercles en formeront un des fondements, et tous les moyens humains et matériels seront mis en commun pour l'amélioration de la situation de la kinésithérapie et de ses praticiens. Indubitablement un grand défi que nous devons faire réussir comme présidents, ensemble avec nos administrateurs motivés.
Jules Schiemsky :
À côté d'une fusion il est nécessaire de surveiller l'exécution correcte de la convention et l'élaboration du projet de qualité. L'idée de créer un institut de qualité dont nous serions les gestionnaires grandit avec le registre de qualité, l'enregistrement de données et un service d'études.
Luc Lemense :
Le Canada et les Pays-Bas nous ont précédés et ont un institut semblable reconnu par le gouvernement et qui exécute des tâches en son nom propre. Un groupe professionnel qui prend lui-même la qualité en main progresse ! Cela apparaît dans les pays autour du nôtre, alors pourquoi ne pas faire cela en Belgique ?
Jules Schiemsky :
Comment pouvons-nous encore mieux assurer notre avenir qu’en prenant celui-ci nous-mêmes en main ? L’AKB et le Cartel des Kinésithérapeutes sont persuadés que ceci est le choix unique.
« Nous voyons l'avenir ensemble. Le Cartel et l’AKB mènent actuellement les négociations d'une façon très positive ayant pour but de fusionner en une grande association. Les cercles en formeront un des fondements, et tous les moyens humains et matériels seront mis en commun pour l'amélioration de la situation de la kinésithérapie et de ses praticiens. »
Luc Lemense
Pourquoi cette collaboration n’a-t-elle pas pu se réaliser plutôt ?
Jules Schiemsky:
De par une collaboration progressive est née une entente, ce qui jadis n'a jamais existé. L'intérêt général doit primer sur l'intérêt individuel, et ce aussi pour les associations.
Luc Lemense : Aujourd'hui, pour la première fois tous les éléments sont présents pour rechercher une nouvelle forme de défense professionnelle: les relations inter-humaines sont bien assises, il y a un sentiment positif de l’INAMI et du gouvernement qui comprend qu'un rattrapage est nécessaire pour la kinésithérapie, la collaboration et le soutien de l’enseignement et une nouvelle mentalité au sein des associations professionnelles.
« De par une collaboration progressive est née une entente, ce qui jadis n'a jamais existé. L'intérêt général doit primer sur l'intérêt individuel, et ce aussi pour les associations. »
Jules Schiemsky